Eglise Notre Dame d’Espérance

La construction de l’église Notre-Dame d’Espérance remonte au début du XVIème siècle. La population cannoise augmenta à tel point que l’église Notre-Dame du Puy (chapelle romane, place de la Castre) ne put contenir tous les fidèles. De plus, cette église présentait de gros inconvénients : elle servait également de chapelle au château, ce qui contraignait les fidèles à prier sous les yeux du seigneur qui disposait d’une tribune à lui réservée. La fonction défensive de cette chapelle constituait une entrave à la vie paroissiale.

La construction d’une nouvelle église est décidée le 14 novembre 1521. Celle-ci devra être faite «à l’imitation» de celle de Roquebrune-sur-Argens, mesurant 18 mètres de long, 6 de large et devra être terminée dans les 3 ans, moyennant 2.000 florins, 15 écus et 50 barils d’anchois.

Mais malgré 80 années d’efforts, les Cannois n’ont pu achever cette oeuvre gigantesque et c’est en 1628, que l’entrepreneur César Ferrare de Brignoles est chargé de mener à bonne fin les travaux. En dépit de nouvelles difficultés, l’édifice est enfin terminé en 1641.

Après avoir été bénie, l’église est dédiée à Notre-Dame d’Espérance le 25 mars 1645 en la fête de l’Annonciation.

Ce sanctuaire, blanchi à la chaux et dallé, a besoin d’être orné. C’est pourquoi, les chapelles sont affectées les unes après les autres à des confréries artisanales cannoises de métiers différents. Elles datent du XVIIème-XVIIIème siècles.

C’est le 26 décembre 1649 que l’Évêque Godeau, en visite pastorale, pénètre solennellement au chant du Te Deum dans cette église resplendissante, témoin des efforts et des sacrifices des Cannois.

Offrande du pavage en marbre